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Fin de la 2G : la fédération des ascenseurs presse les copropriétés à «se dépêcher» de changer les téléalarmes
Lorsque la fin de la 2G sera actée dans les prochaines semaines, de nombreux systèmes de téléalarmes présents dans les ascenseurs cesseront d'émettre. Au risque que des personnes restent bloquées entre des étages, sans solution.
L'extinction prévue de la technologie 2G par les opérateurs de téléphonie mobile approche en France et la fédération des ascenseurs a appelé mardi les copropriétés et les bailleurs sociaux à «se dépêcher» de changer le système de téléalarme de ces appareils dans les immeubles. La fin de la 2G est annoncée «entre septembre et décembre 2026» selon les opérateurs, a rappelé sur RMC Alain Meslier, président de cette fédération qui représente environ 180 entreprises.
A cette date, «il (ne) se passera plus rien» lorsque quelqu'un bloqué dans un ascenseur appellera de l'aide via le bouton du système de téléalarme, a-t-il déclaré, puisque la connexion aura «été coupée». Or, selon lui, «aujourd'hui, plus de 230.000 ascenseurs (...) sont encore équipés en téléalarme avec un système 2G», sur quelque 650.000 appareils en France. 60% du parc d'ascenseurs dessert des bâtiments de logement.
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Un afflux de demandes
«Dépêchez-vous de prendre les décisions rapidement pour qu'on puisse planifier les interventions», a-t-il lancé aux copropriétaires et aux bailleurs sociaux, soulignant qu'il ne reste qu'un an pour procéder au remplacement de ces systèmes par des solutions 4G et 5G plus récentes, ce qui est «un temps très, très, très, très contraint». Il a dit craindre un afflux de demandes intenable pour les quelque 17.000 à 20.000 techniciens de maintenance du secteur, qui vont avoir «des charges de travail conséquentes (en plus du) travail habituel». «Cet effet bulle en quelques mois va être très compliqué à absorber et à gérer», a-t-il prévenu.
Il a précisé que le coût de cette intervention s'élevait à quelques «centaines d'euros». «Si on n'arrive pas à tenir ces délais-là, peut-être qu'un report (de la coupure de la 2G, NDLR) pourrait être pertinent», a-t-il envisagé. Selon Alain Meslier, le délai a été «court» entre l'annonce par les opérateurs en 2022 et la fin programmée en 2026. «Quatre ans, c'est très court. C'était sept ans dans tous les autres pays européens». «L'ascensoriste ne sera pas tenu responsable si une personne reste bloquée sans avoir de système de téléalarme opérationnel. Nous sommes juste exploitants», a assuré à l'AFP Alain Meslier.
En revanche, la téléalarme est bien une exigence essentielle de sécurité, selon la législation, et les copropriétés ou bailleurs sociaux seront théoriquement obligés de mettre à l'arrêt les appareils qui n'auraient pas de système pour appeler à l'aide, selon lui. Outre les ascenseurs, les secteurs de la téléalarme pour les maisons, de la téléassistance pour les personnes âgées ou dépendantes et la domotique sont concernés par le calendrier d'extinction du réseau 2G en 2026 et du réseau 3G d'ici 2029. Sur son site internet, Orange indique qu'il cessera son réseau 2G progressivement, d'abord dans certains départements, jusqu'à un arrêt définitif fin septembre en France métropolitaine. Les opérateurs SFR et Bouygues Mobile programment aussi l'extinction pour fin 2026.